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Rassemblement à Montréal pour commémorer les victimes du Rana Plaza réclame une loi sur la diligence raisonnable

Le lundi 24 avril 2023, un rassemblement au centre-ville de Montréal a commémoré les victimes de la catastrophe du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh, qui a tué plus de 1 130 travailleuses et travailleurs du textile et blessé plus de 2 500 autres, dont la majorité étaient des femmes.

Les participants ont demandé que le Canada adopte une loi sur la diligence raisonnable qui obligerait les entreprises à prévenir les impacts négatifs sur les droits humains et l’environnement tout au long de leurs opérations et de leurs chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale.

Ils ont également appelé les entreprises qui profitent des bas salaires et des mauvaises conditions de travail des femmes dans l’industrie du textile et de la ‘fast fashion‘ au Bangladesh et ailleurs à commencer à respecter les droits humains des travailleuses et travailleurs, malgré l’absence d’action réelle jusqu’à présent de la part du gouvernement canadien.

Le rassemblement était organisé par le Réseau canadien sur la reddition de comptes des entreprises (RCRCE), la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) et des organisations-membres du RCRCE, dont Développement et Paix, le Centre international de solidarité ouvrière (CISO), l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), Oxfam Canada et Amnistie Internationale Canada, avec le soutien du Syndicat des Métallos / United Steelworkers, et en présence d’un grand nombre de membres du Conseil des Syndicats Nationaux (CSN).

La communauté bangladaise de Montréal était également présente, notamment des membres du Centre communautaire des femmes sud-asiatiques de Montréal, et du Conseil National des Bangladeshi-Canadiens.

Des dirigeants syndicaux et des défenseurs des droits des travailleurs du Bangladesh ont exprimé leur soutien. «Des lois faibles qui se contentent d’exiger des rapports ne protégeront pas les droits humains des travailleurs et des femmes dans le commerce mondial de l’habillement, et ne responsabiliseront pas les entreprises», a déclaré Nazma Akter, fondatrice et directrice exécutive de la Fondation Awaj. «Cependant, si vous adoptez des lois sur le devoir de diligence afin que chaque entreprise soit tenue d’identifier, de prévenir et d’atténuer les risques en matière de droits de l’homme dans l’ensemble de sa chaîne de valeur, y compris dans ses propres pratiques d’achat, vous pourrez contribuer à sauver et à améliorer des millions de vies.»

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